Paul Note, Directeur Général de Geistlich Pharma AG, estime que la Suisse centrale est une région extrêmement innovante. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les chiffres : on trouve pas moins de 22 entreprises dans le domaine des technologies médicales entre Zurich et Lucerne. En réalité, l’innovation ne se mesure pas au nombre de brevets mais bien davantage en termes de solidité et de ténacité dans la mise en œuvre de progrés durables dans le contexte réglementaire très contraignant de la technologie médicale.
Prime à la qualité
A contrario de la tendance actuelle au " plus haut, plus vite, plus loin ", Paul Note voit comme un avantage la traditionnelle image de lenteur associée à la Suisse centrale et conseille aux entreprises de „ prendre leur temps “. En définitive, l’enjeu est bien de garantir la qualité sur le marché, or la qualité demande du temps. On reproche à une entreprise qui se développe lentement de ne pas aller assez vite mais force est de constater que les entreprises qui commercialisent des produits inaboutis disparaissent du marché aussi rapidement qu’elles y sont apparues. En revanche, les produits de qualité ont leur place et s’imposent dans la durée.
Besoins en formation pour les sciences du vivant en Suisse centrale
Paul Note juge très satisfaisants la formation et l'encouragement de la créativité offerts par l'enseignement général en Suisse centrale. La formation universitaire, estime-t-il, est cependant restée tributaire de l'enseignement suprarégional et international. Il appelle de ses vœux une offre de formation plus complète en Suisse centrale dans le domaine des sciences du vivant. Il écarte le risque d'une concentration trop forte. Il voit au contraire comme une chance des pôles comme celui avec Roche et Novartis en Suisse centrale.
Eveil précoce de la passion
La pensée horizontale peut encore progresser en Suisse centrale mais sans nuire à la concentration de la réflexion car pour innover il faut éviter l'écueil de la compartimentalisation tout comme celui de l'éparpillement. La passion, la volonté et la curiosité sont les trois piliers de l'innovation qu'il convient de promouvoir aussi tôt que possible. Les journées techniques ou TechDays dans les écoles cantonales constituent un moyen, parmi d'autres, pour les entreprises de susciter les vocations de leurs futurs collaborateurs.